Quelques mots du fondateur, John E. Ellis
Essayer d'expliquer la raison de ce site web peut se résumer en un seul mot : EMPATHIE.
Comme beaucoup de bonnes choses de la vie, c'est
arrivé par pur hasard (ou par le dessein d'une puissance supérieure
?).
Il y a quelques années, à la recherche
de mes ancêtres, je trouvais finalement la tombe d'un arrière-arrière-arrière-grand-père,
du nom de Grimsley, assistant mécanicien
dans la Marine Confédérée. Une chose en amenant une
autre, un parent, que je n'ai
rencontré qu'à l'occasion de cette
recherche, me montra des archives qui indiquaient qu'il était sur
le CSS FLORIDA.
Je n'avais jamais entendu parler de ce bateau
qui avait mouillé en baie de Mobile près d'où je vis,
alors que je me considère
généralement bien informé.
J'ai mentionné ce fait à un ami qui m'a prêté
un livre sur le sujet (Boykin's--Sea Devil of the
Confederacy). Immédiatement, j'ai été
captivé par le capitaine John Newland
Maffitt, qui avait beaucoup souffert dans
sa vie
personnelle et dans sa vie de marin en raison
de son engagement au service des Confédérés bien
qu'il n'ait jamais manqué à
son devoir envers
sa famille, ses amis ou sa carrière. En fait, il
était si exceptionnel que j'ai voulu en savoir plus.
Je ne pouvais pas comprendre comment une personne
si importante à son époque pouvait avoir été
si facilement oubliée. Plus
j'ai étudié la Marine Confédérée,
plus j'ai vu que son cas n'était pas unique. En
lisant le texte ci-dessous vous comprendrez
pourquoi j'ai dû défendre leur cause.
Cela fait des années que je cherche des
documents originaux car j'ai un ardent désir de connaître
les faits exacts. C'est la
moindre des choses pour ces héros.
Je donne des entretiens et conférences,
j'écris sur le capitaine Maffitt, le
CSS FLORIDA, l'amiral Franklin Buchanan et le
CSS TENNESSEE, et
j'approfondis sans cesse mes connaissances.
Les extraits suivants
(entre guillemets) de deux lettres différentes
résument bien les sentiments de la plupart des marins
confédérés. Ils témoignent
bien de leur souffrance d'être exclus des faits et récits
d'après-guerre qui semblent avoir fait croire au
public qu'il n'y avait qu'un seul navire en mer
(CSS Alabama, NdT)
ou pire, que la marine n'avait même pas existé, bien qu'ils
se soient totalement sacrifiés. C'est
pourquoi ce site est dédié aux marins généralement
INCONNUS. C'est
leurs mots-- je
ne fais que les répéter. Même
beaucoup d'étudiants sur la guerre de Sécession en savent
peu sur la Marine des États
Confédérés et ses opérations.
Première lettre
écrite en 1870 par un marin (" surgeons' steward ") du CSS
FLORIDA qui maintint une correspondance avec
le Capitaine Maffitt après la guerre.
Ce marin s'était enrôlé en
utilisant comme " nom de guerre "
le pseudonyme de George St Clair. C'était une pratique tout à
fait
courante pour préserver les membres de
sa famille de représailles en cas de capture. Maintenant cela rend
la recherche très
difficile. En fait, il fut obligé de dire
à Maffitt qui il était car Maffitt ne l'aurait pas reconnu
sous son vrai nom
Tennie Mathews, Jr.
Il fit paraître des articles véridiques sur le navire pour
corriger les informations erronées déjà publiées
(ou les informations insuffisantes).
Voici l'extrait significatif pour moi de sa lettre à Maffitt :
"
J'ai toujours souffert que nous soyons si complétement négligés
face aux exploits d'un autre vaisseau, et je suis
déterminé
à profiter de chaque occasion pour relater les faits du FLORIDA
et, avec mes faibles moyens, essayer
de lui rendre la prééminence
qu'il mérite si justement dans la perturbation du commerce
maritime nordiste."
Morgan
Buchanan & Tattnall
Brown
Ingraham
Hollins
L'extrait suivant est de James (Jimmie)
Morris Morgan qui a écrit "
Souvenirs d'un cargueur rebelle." Il a été
lié à beaucoup
d'importants leaders confédérés
et a eu une vie bien remplie après la guerre. Il souffrait aussi
beaucoup de l'oubli. Voici une
partie d'une lettre écrite en 1918 à
Millage L. Bonham, Jr., avec qui il a entretenu une correspondance pendant
12 ans.
Voici comment cela a commencé :
de Mobile, à l'automne 1918, l'auteur
(Bonham) a envoyé à Morgan une carte postale du monument
à l'amiral Raphael
Semmes, CSN. Ceci faisait allusion à une
lettre dans laquelle Morgan se plaignait :
" Je crois que c'est
le seul monument jamais érigé à la mémoire
d'un marin dans le Sud. Tatnall,
dont la célèbre
expression " le sang
est plus épais que l'eau " a résonné dans tous les
pays anglophones pendant près de trois
quart de siècle,
et ne sera pas oubliée tant qu'on parlera anglais---Tatnall commandait
aussi le célèbre
MERRIMAC,
quand ce grand navire fut détruit alors qu'on ne pouvait plus le
sortir du fleuve James après la prise
de Norfolk---eh bien
il n'y a pas un habitant du Sud sur mille
qui sache seulement où Tatnall est enterré,
encore
moins si un monument
lui est dédié. Il n'y a aucun monument dédié
au vaillant vieux Buchanan
qui commandait
le MERRIMAC
(CSS VIRGINIA) lors des combats avec le CONGRESS
et le CUMBERLAND, et qui ensuite
commanda le TENNESSEE
à la bataille de Mobile, et fut si gravement blessé dans
chaque action. Il n'y a pas non
plus de monument pour
le contre-amiral Ingraham,
l'homme qui a incité les Autrichiens à abandonner le citoyen
américain naturalisé,
Martin Kotza, à Smyrne. Ingraham, avec une petite flotte de canonnières
à faible tirant d'eau
(" mosquite fleet "),
chassa la flotte des États-Unis au-delà de la barre de Charleston
et brisa légalement le blocus
pendant un certain temps.
Je me demande si quelqu'un sait où est enterré le contre-amiral
Hollins, qui, pour
protéger des
citoyens américains, détruisit Greytown au Nicaragua, et
ensuite repoussa la flotte du blocus loin de
l'entrée des
Passes du Mississippi. Je n'ai pas plus entendu parler d'une stèle
érigée à la mémoire d'Isaac N.
Brown
qui a commandé l'ARKANSAS
lors de ses combats remarquables et ses raids extraordinaires contre
les cuirassés
des États-Unis, et la flotte de sloops de guerre de Farragut à
Vicksburg. Je pourrais continuer cette
liste indéfiniment,
mais à quoi bon ?
Personne ne s'intéresse
aux marins, mais honte au village du Sud qui n'a pas un monument à
un soldat
confédéré,
même s'il ne gardait que sa maison ! " Maintenant que je n'ai plus
de hargne," car je suis un vieil
homme, je ne monterai
plus sur mes grands chevaux et parlerai de choses qui peuvent nous intéresser
davantage."
Ils y étaient et j'ai confiance en eux,
ainsi Tennie et Jimmie et autres marins confédérés,
voici que je vous érige dans le
ciel mon monument et nous
verrons ainsi ce que nous pouvons faire sur cette terre
lors de notre passage et lorsque je
tomberai j'espère que, pour prendre la
suite, quelqu'un relèvera le sabre d'abordage et le LeMat
(pistolet à 9 coups mis au
point par le Français Jean Alexandre
François Le Mat et le Gal sudiste Pierre G. T. Beauregard, NdT).
John E. Ellis
Mobile, Alabama
13 décembre 1998
NdT (Note des traducteurs) : si vous désirez le contacter, John E. Ellis préfère que vous le fassiez en anglais.